L'objectif est d'identifier les défaillances susceptibles d'entraîner plusieurs défaillances simultanées.
Pour améliorer la fiabilité ou la disponibilité des installations, une technique très efficace consiste à introduire de la redondance pour la réalisation des fonctions critiques. Cela consiste à installer plusieurs composants fonctionnant en parallèle là où un seul suffirait. Ainsi, lorsque l'un d'entre eux tombe en panne, les autres continuent à assurer la fonction, permettant ainsi d'effectuer la réparation de celui qui est en panne.
Les défaillances de causes communes sont des défaillances susceptibles d'entraîner plusieurs défaillances simultanées (ou d'augmenter notablement le taux de défaillance de plusieurs composants), mettant ainsi la redondance en défaut. Parmi les causes communes les plus fréquemment rencontrées on peut citer, à titre non exhaustif, les défauts de conception ou de fabrication, les alimentations communes (électriques, hydrauliques, air comprimé...), l'environnement (incendie, inondation, corrosion...) et, bien entendu, le facteur humain.
La présence des défauts de causes communes limite les améliorations pouvant être apportées à la fiabilité d'un système. Il en résulte qu'il existe un seuil de redondance au-delà duquel il est illusoire de vouloir aller, car on ne gagne plus rien en fiabilité. En fait, plus le système est fiable et plus des événements considérés comme improbables risquent de devenir prépondérants.
A titre d'illustration, la cause commune de défaillance des composants de l'huisserie d'une porte est son utilisation : l'ouverture et la fermeture répétées.
L'utilisation de l'analyse des causes communes de défaillance est appropriée dans le cas de systèmes redondants.
(Desroches et al., 07), (Leroy et al., 92).