Les pratiques de l'interopérabilité : évolution et prospective

L'architecte

Les architectes français, formés à l'ancienne (avant les années 85-90), polyvalents en conception, évaluation, exécution, auront pris leur retraite. Pour laisser la place à une nouvelle génération d'architectes, issue de l'orientation focalisée sur le « Design », constatée dans la vingtaine d'écoles publiques, surtout compétente au stade de l'esquisse, et intervenant peu au-delà de l'avant projet.

Il s'agit donc de l'écrasante majorité des architectes DPLG ayant été autorisés à exercer.

Or l'interopérabilité débute justement dès ce stade préliminaire de la conception.

Tous ces architectes sont donc concernés.

Le projet n'étant plus l'œuvre d'un seul (ce qui est vrai depuis longtemps), l'interopérabilité leur permettra de participer dans une équipe de conception pour proposer à ses partenaires une première réponse au stade des choix de l'esquisse :

  • Hypothèses de parti, d'une forme, d'une technologie de construction

  • Implantation et adaptation à un terrain et à un environnement,

  • Une organisation de locaux dans l'espace et le temps,

  • Une tectonique et des couleurs, des matériaux

  • Premiers éléments à soumettre aux vues d'autres métiers, à d'autres spécialistes, qui ne manqueront pas d'enclencher un cycle de simulations pour tester d'autres options et affiner le projet.

Ce nouveau type d'architecte, que l'on pourrait dénommer « Architecte Designer » cohabitera avec celui qui prendra la relève pour élaborer le dossier.

La suite des prestations était assurée dans le passé par la même personne, dénommée simplement « l'architecte ».

Ce n'est plus vrai. Le métier a du se spécialiser, pour matérialiser les autres phases du projet devenues complexe dans la double problématique du développement durable et de l'interopérabilité : saisie des premières initialisations du BIM, et ensuite l'implémentation de cette base de données pendant le déroulement continu des études en collaboration avec les autres métiers concernés : projet, prescription, dossier d'appel d'offres, projet d'exécution, suivi des travaux, réception, récolement.

Ce deuxième « architecte, technicien ou ingénieur », peu importe son appartenance ou son origine, également chargé sur place de suivre l'exécution, est dénommé « Architecte d'exécution ».

Il pourrait être aussi légitime à servir de coordinateur de l'interopérabilité, évoqué plus haut

Mais peut-importe le cumul des différentes fonctions. Il existe bien quatre missions distinctes, qui pour les gros projets seront vraisemblablement assurées par des spécialistes différents :

  • L'Architecte Designer

  • L'Architecte d'Exécution, distincte ou non de la mission d'Implémentation du BIM (Il est alors responsable de la saisie des données de la « vue architecte »).

  • Le Coordinateur de l'Interopérabilité (conduire la dynamique des échanges)

  • L'Administrateur (du système d'information) du BIM », garant de la cohérence des informations numériques contractuelles offertes aux échanges.

Les quatres métiers spécialisés : architecte designer, architecte d'execution, coordinateur de l'interopérabilité et administrateur du BIM.
La réorganisation du métier d'architecte par la pratique du BIM
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