Maîtriser la sémantique d'un Système d'information

Écoutez-moi, je vous parle !

Lorsque vous utilisez votre langue naturelle pour vous exprimer dans les évènements courants de la vie, les interlocuteurs arrivent plus ou moins à se comprendre en général.

Encore faut-il que celui qui parle (l'émetteur) sache clairement ce qu'il veut dire (ce qui n'est pas toujours le cas) et que celui à qui est destiné le message (le récepteur) écoute vraiment (ce qui est loin d'être acquis).

Si le message est simple, l'émetteur a bien dormi, et le récepteur attentif, la communication fonctionne correctement.

Quand il s'agit d'un dialogue parlé, au moins l'émetteur peut s'assurer qu'il a été entendu. Cette précaution évite bien des ennuis.

Il en est tout autrement quand les concepts qui constituent le message sont complexes, et qu'en plus, facteur aggravant, les interlocuteurs communiquent par l'intermédiaire d'un texte, d'une image, d'un dessin, d'un écran d'ordinateur. Le récepteur est « passif », car non stimulé par le dialogue.

C'est le cas pour vous, cher lecteur.

Pour que la communication se réalise effectivement dans ce cas, il faut d'abord que l'émetteur domine la compréhension des concepts à transmettre (ce qui se comprend bien s'énonce clairement ...).

Il faut ensuite que le récepteur ait réellement envie de comprendre, sans quoi il ne déploiera pas l'effort préalable nécessaire pour surmonter sa passivité naturelle.

Il faut enfin que le support de communication utilisé (le langage) pour s'exprimer soit non ambiguë : il ne faut pas qu'il puisse exister deux interprétations possibles du même discours.

C'est tout le problème d'une langue naturelle : la complexité de l'idée à transmettre entraîne obligatoirement un allongement du texte, car il existe rarement des mot suffisamment précis pour être concis.

L'allongement du texte dénature le message à transmettre, dilue sa signification, égare l'attention dans des digressions comparatives, fait perdre du temps et le fil de sa pensée, ennuie le lecteur. Le pire est atteint quand il y a multiplication des documents transmis, écrits ou même dessinés, et multiplication des destinataires. C'est le cas des métiers du bâtiment.

On estime chaque année que dans un pays comme la France plus de 10 milliards d'euros sont perdus en procès, sinistres, défauts de qualité, dysfonctionnements et gaspillages divers dus à de mauvaises interprétations, et à des non-dits des pièces écrites et plans techniques.

Pertes dues à une communication déficiente entre les intervenants professionnels, et qui contribue à l'appauvrissement d'un pays et du niveau de vie de ses habitants.

Ceci malgré l'existence des outils logiciels dont une des qualités essentielles est pourtant de mieux réaliser le traitement de l'information !

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