Les pratiques de l'interopérabilité : évolution et prospective

Une réponse de contournement à l'obstacle de culture professionnelle

Le constat de blocage permanent et le besoin de formation ont justifié le prolongement de l'étude eXpert par trois actions focalisées sur l'enseignement initial :

  • des recommandations pour l'enseignement lié au secteur de la construction,

  • la consultation des enseignants des principaux établissements concernés (écoles d'architecture, d'ingénieurs, universités, laboratoires de recherche associés),

  • la rédaction d'un livre blanc spécifique aux formations.

Et, pour répondre à la volonté des quatre principales fédérations de la maîtrise d'œuvre et de l'ingénierie (CICF[1], SYNTEC-INGENIERIE[2], UNSFA[3], UNTEC[4]) :

  • l'étude de la mise en œuvre d'un enseignement initial dédié à l'interopérabilité exploitant lui même les innovations technologiques pédagogiques

  • afin de répondre au besoin de production en masse de compétences dans un temps le plus court possible (le présent cours, cher lecteur, en est une petite contribution).

La poursuite de la progression vers l'interopérabilité peut s'envisager, non par un effacement de cet obstacle, c'est-à-dire le remplacement d'une culture par une autre, mais par son contournement. Stratégie classique de combat. Dans notre cas, en utilisant les TIC.

Il est en effet impossible de transformer rapidement une culture professionnelle qui s'est historiquement développée dans les pays latins comme la France depuis la révolution industrielle, et consolidée pendant les trente glorieuses (Voir les unité 1 et unité 2 ).

En deux siècles d'enseignement, rien n'avait presque changé depuis la création des grandes écoles. Le contenu de l'enseignement supérieur technique devait d'abord répondre au besoin exprimé des métiers. Ce n'est plus tout à fait le cas.

Car les métiers changent avec la progression spectaculaire (en performance et en rapidité) des nouvelles technologies et l'adoption des outils numériques.

L'enseignement, s'il ne s'adapte pas à la même vitesse, forme à des compétences qui se révèlent dépassées lorsque les étudiants arrivent sur le marché du travail.

  1. CICF : Chambre de l'ingénierie et du conseil de France

  2. SYNTEC-INGENIERIE : La Fédération SYNTEC représente près de 1250 groupes et sociétés françaises spécialisées dans les professions de l'Ingénierie, des Services Informatiques, des Études et du Conseil, de la Formation Professionnelle.

  3. UNSFA : Union Nationale des Syndicats Français d'Architectes

  4. UNTEC : Union Nationale des Economistes de la construction

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