Introduction
Ces ressources sont épuisables car elles ne peuvent pas se régénérer à court terme.
Les ressources minérales constituent des stocks en quantité limitée. Les gisements sont l'expression d'une réduction locale de la dispersion des éléments utiles contenus dans la croûte terrestre (Clarke : composition chimique moyenne d'un élément dans l'écorce terrestre - Exemples pour quelques métaux[1]).
De nombreux facteurs physico-chimiques doivent être réunis. La formation d'un gisement d'une substance donnée nécessite un contexte géologique approprié avec des spécificités géochimiques précises. La succession et superposition de nombreux processus physico-chimiques sont ensuite nécessaires à la formation d'une ou plusieurs concentrations minérales (la Gitologie et la Métallogénie sont les disciplines des Géosciences qui s'intéressent aux caractéristiques et processus de formation des gîtes minéraux). Ces facteurs limitent la distribution spatio-temporelle des gisements.
La production de nombreuses ressources est contrôlée par un nombre limité de très grandes entreprises qui constituent les « Géants Miniers Mondiaux »
(BHP BILLITON, RIO TINTO, ANGLO-AMERICAN, VALE, ...). La concentration géographique ou les considérations géopolitiques gouvernementales limitent également la disponibilité et l'accès à certaines ressources (ex. : les terres rares, tungstène,...).
L'évolution de ces paramètres conduit à une situation de crise sur le marché des métaux et des tensions sur les prix exacerbées (2003-2008 : plus de 300% de hausse pour le cuivre, le plomb, le tungstène). Les gouvernements sont amenés à prendre des dispositions stratégiques pour « sécuriser »
leur approvisionnement en ressources minérales (DGALN / DEB/Gr2/ Bureau des ressources minérales/YC/ 18 mai 2010).
La demande mondiale de ces ressources augmentant fortement avec la croissance démographique (exponentielle), on s'achemine vers une surexploitation de ces ressources.
Certains parlent même d'un épuisement de ces ressources et avancent des dates théoriques de pénurie.
En 1972, Dennis Meadows publie un rapport « The limits to growth »
, dans lequel il propose des modèles d'évolution (ressources, population,...) :
Toutefois, selon le modèle de Meadows et al., les ressources en cuivre auraient dû être épuisées en 2009, or des estimations récentes ont montré des réserves pour encore quelques décennies.
Cet écart est dû aux « ressources potentielles »
(non exploitables avec « profit »
, dans une circonstance technico-économique donnée), qui ont pu devenir des « réserves prouvées »
, grâce aux investissements et progrès technologiques considérables dans les domaines de l'exploration, l'exploitation et le traitement de minerai « à bas coût »
, conduisant à la découverte de nouveaux gisements et l'exploitation et la valorisation des ressources avec des teneurs de plus en plus faibles, permettant ainsi d'accroître les réserves.
