Les pratiques de l'interopérabilité : évolution et prospective

L'intervention des Pouvoirs Publics

Il est évident que certaines conditions ne sont pas réalisées ou réalisables dans chaque pays.

Sont plus précisément concernés les pays dits « industrialisés », ou en passe de le devenir.

En général, leur patrimoine bâti, par son importance et son degré de sophistication, justifie une maîtrise technique et économique de son renouvellement et de sa maintenance.

Enfin, sont concernés les pays qui, en plus, peuvent bénéficier d'une stratégie politique de leur gouvernance, puisque seules les volontés professionnelles individuelles ou même fédératives ne suffisent pas dans une nouvelle organisation de production qui par définition est collective.

Le rôle de l'Etat est donc déterminant dans la réussite, car il faut légiférer, ou règlementer.

Et de toute façon, accompagner. Avec une tentation justifiée : devenir directif.

Cette intervention est d'autant plus nécessaire pour les pays qui doivent maîtriser leurs dépenses en raison d'un ralentissement économique, et surmonter des crises prévisibles de compétitivité dans tous les secteurs de l'activité. Dont celui de la construction, qui est souvent l'un des plus importants dans l'activité nationale (revoir l'unité 2).

Il n'est donc pas inutile de constater que l'adoption de l'interopérabilité constitue un enjeu prioritaire qui participe à atténuer les effets économiques et sociaux de la mondialisation, en exploitant la technologie et l'innovation face aux géants naissants.

Ces facteurs présents et ces conditions réunies ont conduit les pays les plus sensibilisés à adhérer spontanément au mouvement BuildingSmart, dont la plus grande partie de l'Europe. Dont la France (revoir les pays adhérents, chapitre 1.6 et chapitre 4.1).

On constate que ce mouvement est né bien avant la prise de conscience de la nécessité de maîtriser le « développement durable ». Maîtriser le « développement tout court » justifiait déjà suffisamment le besoin d'interopérabilité. Besoin renforcé pour l'ensemble des pays industrialisés, alertés récemment par une prise de conscience environnementale.

Ce qui augmente un peu plus le niveau de complexité des contraintes techniques et économiques à prendre en compte dans la conception des ouvrages.

Au niveau mondial, les principaux pays dits « émergents » ont adhéré au mouvement.

Certains comme le Japon, la Corée, Singapour, sont actifs. D'autres se contentent d'observer.

La majorité a bénéficié de l'intervention de leur gouvernance, y compris les Etats-Unis, berceau de BuildingSmart.

Nous constatons enfin que des pays européens, comme l'Italie, ont adhéré avec retard, mais assument difficilement ensuite les obligations financières et d'organisation inhérentes à leur volonté professionnelle et universitaire.

C'est dire qu'entre volonté et conditions requises, la mise en place des pratiques de l'interopérabilité dans un pays est difficile. Le défi n'est pas encore relevé pour un certain nombre des membres de BuildingSmart.

Les pratiques ne peuvent se généraliser que par la conjonction des conditions énumérées, le défaut d'une seule risquant de compromettre la réussite de la mobilisation.

Remarque :

Qu'en est-il pour la France ? Quelles sont les conditions qui éventuellement ne sont pas encore vérifiées ? Qui peut répondre à ces questions ?

Remarque

Qu'en est-il pour la France ? Quelles sont les conditions qui éventuellement ne sont pas encore vérifiées ? Qui peut répondre à ces questions ?

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