Le concept d'objet dans les logiciels et la maquette numérique normalisée IFC

Quand on utilise des mots, entre entendre et comprendre ...

Le terme « modèle[1] » a déjà été utilisé à propos du « modèle IFC », du « modèle » graphique.

Dans les logiciels graphiques, quand on parle de modèle, il s'agit le plus souvent du modèle géométrique du projet. C'est à dire sa maquette en 3D, support de calculs de vues cachées, de rendus plus ou moins réalistes, et quelquefois d'animations.

L'utilisateur des IFC devra s'intéresser aussi à une autre sorte de modèle : le modèle conceptuel[2]. Il est utilisé aussi bien dans la mémoire d'un logiciel, que dans un fichier d'échange.

Les mêmes concepts de base sont exploités dans les deux cas. Seule l'utilisation est différente.

Un concept dans un modèle n'est pas un discours ... dans une langue naturelle.

L'objectif principal d'un modèle conceptuel est de décrire un aspect utile de la réalité (sa signification), en levant toute ambiguïté sur la compréhension du phénomène décrit. Pour rendre clairs les concepts utilisés, les scientifiques ont inventé des langages artificiels avec leurs mots (les concepts et les idées), leurs règles. Cette activité a pris le nom de « spécification formelle ». Peu importe si ce langage est pauvre, s'il atteint son objectif.

Fondamental

Les modèles conceptuels[2] formalisent les concepts les plus fondamentaux des logiciels ou d'un standard d'échange : la signification des données et leur organisation.

Le modèle conceptuel permet de construire un fichier ou une base de données.

Les informations contenues dans un modèle sont plus ou moins accessibles à l'utilisateur :

  • Le modèle conceptuel utilisé par un logiciel pour représenter en interne le projet a été conçu par l'éditeur du logiciel. C'est son affaire, et souvent son secret. L'utilisateur ne pourra pas en général y avoir accès. Il peut tout au plus en deviner les grandes lignes à travers les performances du logiciel. Mais une chose est sûre : les objets, les concepts manipulés par le logiciel doivent correspondre à ceux que l'utilisateur imagine dans sa tête, pour l'usage qu'il veut en faire. L'utilisateur, sans qu'il en soit conscient, possède un modèle intuitif des concepts qui lui sont familiers. Si les deux modèles divergent trop, l'utilisateur ne pourra pas s'adapter au logiciel. Le rejet est une conséquence d'une incompréhension sur les définitions de chacun. Ne pas définir clairement ses concepts interdit toute communication et aboutit toujours à des catastrophes (dans tous les domaines !).

  • Le modèle conceptuel représentant les données d'un projet à échanger est par définition public. Chaque intervenant obligé d'écrire ou de lire des informations du projet doit savoir les interpréter. Soit pour en connaître leur signification, en vue d'une exploitation manuelle, soit pour une exploitation informatisée dans un logiciel technique. Dans ce dernier cas, il faut que les données importées correspondent exactement aux définitions sémantiques des informations à saisir dans le logiciel cible. C'est la condition préalable pour que deux logiciels puissent se comprendre : s'entendre sur des définitions communes.

  1. modèle

    Sens restrictif en informatique : Description d'un système d'information à l'aide de méthodes ou de langages de spécification formelle pour une vue donnée (voir modèle conceptuel).

  2. modèle conceptuel

    Description formelle des concepts véhiculés focalisée sur l'aspect sémantique du système d'information. Étape préalable a la constitution d'une base de données ou fichier d'échange.

PrécédentPrécédentSuivantSuivant
AccueilAccueilImprimerImprimerRéalisé avec Scenari (nouvelle fenêtre)