Comment adopter l'interopérabilité dans son entreprise ?

Bénéfices en interne pour la profession d'architecte

La nature des bénéfices immédiats à retirer en interne est différente selon les métiers.

Mais c'est certainement l'architecte qui est le plus concerné à l'intérieur de sa propre profession, avant même qu'il aborde le travail collaboratif entre métiers.

Il doit en préalable structurer les données du projet en 3D, à défaut en 2D ½.

Dans la séquence du projet, il est le premier acteur à être concerné par le BIM et doit constituer le modèle initial.

On considérait qu'en 2007 seulement 10 % des agences d'architecture travaillaient réellement en 3D avec des logiciels de CAO. Le bénéfice attendu immédiatement concerne donc la majorité de cette profession.

Nous résumons les avantages pratiques du travail préalable en 3D :

  • Cohérence de la production des plans, coupes, façades, axonométries et perspectives.

  • Véritable outil d'aide à la conception, à travers la visualisation.

  • Charte graphique unifiée, facile à appliquer, par le biais devenu automatique de normes de calques, de styles d'objets, de catalogues d'équipements partageables.

  • Quelle rationalisation de la production documentaire, quelle amélioration de la rentabilité, dès qu‘une agence comporte au moins deux postes de travail !

  • Partage du projet et du travail à travers un réseau interne (si logiciels identiques).

  • Modifications rapides d'un projet, en intervenant seulement à un seul endroit. Toutes les vues sont actualisées automatiquement.

  • Calcul automatisé des nomenclatures des surfaces et volumes, si le projet a été organisé et décrit en espaces, zones et pièces.

  • La CAO minimise le nombre de logiciels à utiliser, donc les formations.

  • La CAO permet un passage quasi naturel de la production de l'agence à la norme internationale, qui devient une simple formalité, si le logiciel est compatible IFC.

A quel prix ? Il est relativement faible.

  • Un peu plus de rigueur en saisie. Le passage au 3D constitue un préalable obligatoire.

  • Une innovation fondamentale : les nouveaux logiciels objets permettent de travailler en 2D ½ seulement, c'est à dire permettent de saisir séparément chaque étage à l'altitude zéro. L'opérateur ne s'occupe que de maîtriser le concept de hauteur. Une simplification « spectaculaire » ! L'assemblage des différents étages du bâtiment est immédiat, économique en ressources. Cette performance découle de la généralisation du concept qui existe depuis longtemps dans un logiciel de dessin comme « Autocad », avec la mise en référence externe d'un fichier, attaché à un fichier maître, ou principal. Un opérateur habitué au travail en 2D ne sera donc pas dépaysé.

  • Quelques autres concepts raccourcissent énormément la durée de formation, comme par exemple le menu contextuel qui évite de retenir le nombre de plus en plus important des commandes. La formation sur les logiciels de CAO orientés objets « leader » du marché ne demande qu'une semaine, et ensuite un trimestre de pratique pour obtenir un très bon niveau de rentabilité.

  • L'investissement dans les outils (micro-ordinateurs et logiciels) est le même en 2D ou en 3D.

Pourquoi donc toutes les agences ne travaillent-elles pas en 3D ?

C'est le moment pour les décideurs de se poser vraiment la question. Attendre plusieurs années que les pratiques interopérables deviennent courantes les priverait de la période la plus profitable. Voir les deux courbes ci-dessous, qui s'appliquent à toute innovation, comme à celle du BIM et de la maquette numérique normalisés IFC dans le secteur de la Construction :

POUR CONVAINCRE LES HÉSITANTS ...

Courbe des bénéfices appliqués à toute innovation.
Courbe des bénéfices appliqués à toute innovation

Ce premier investissement profitable de passage à la CAO 3D, une fois réalisé, permet effectivement de faire exploser les bénéfices attendus dès que le travail devient collaboratif.

Sont concernés tout d'abord les coopérations d'une agence avec d'autres agences qui travaillent sur un même projet, mais avec des logiciels de CAO différents (le cas du travail coopératif sur des postes clients serveurs utilisant le même logiciel ne pose plus de problèmes depuis longtemps).

Sont concernés ensuite les échanges des données du projet entre logiciels hétérogènes proches ou distants. Dans tous les cas l'utilisation de la norme IFC est obligatoire.

Le résultat est magique : les partenaires peuvent envoyer ou récupérer des projets entiers, des parties de projets, des éléments de projets, sur leur logiciel de CAO, alors qu'ils ont été conçus sur d'autres logiciels d'éditeurs différents. Chacun retrouve sur son écran le projet du partenaire, comme si lui même l'avait saisi. Une révolution, qui permet une nouvelle façon de travailler en équipe, au sein de la même profession.

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