Evaluation et gestion des risques
CoursOutils transverses

Introduction

Dans un contexte socio-économique où l'accident est devenu inacceptable, il devient primordial d'évaluer les risques objectivement pour mieux les maîtriser. Le décideur, le propriétaire, le responsable ne doivent pas juger de l'acceptabilité des risques présents dans son système (collectivité, entreprise...) mais mettre en place une démarche de prévention qui respecte différentes étapes pour atteindre les objectifs fixés par le contexte réglementaire et juridique. La gestion efficace des risques implique de les connaître, c'est-à-dire de les identifier et de les évaluer, différentes approches existent, parmi lesquelles des approches probabilistes, AMDEC, arbre de défaillance, d'évènements..... C'est le principe du diagnostic des risques, que doit faire le risk-manager.

La gestion des risques est une notion " jeune " qu'il faut encore définir, faire découvrir et légitimer : ses acteurs, les risks-managers, ont besoin d'outils pour anticiper et réagir aux agressions potentielles. Classiquement, les risques peuvent être probabilisés : en analysant les actions passées, on peut prévoir les scénarios probables qui peuvent intervenir dans l'avenir.

Toutefois il existe des risques dont la survenance est très improbable ? Ce sont justement ces derniers qui, lorsqu'ils surviennent, entraînent une catastrophe : explosion de la centrale nucléaire Tchernobyl en 1986, attentats de New-York et de Washington en 2001, scandales financiers d'Enron et Worldcom en 2002, etc. L'analyse des faits passés n'avait pas prévu de tels événements.

Les conséquences des catastrophes naturelles telles que les inondations, les tempêtes ou les mouvements de terrain semblent avoir pris une ampleur non maîtrisable depuis quelques années. La législation française sur les risques ainsi que les responsabilités administratives, civiles et pénales et le contentieux qui découlent de la prise de conscience du risque naturel permettent de mieux comprendre comment l'Etat et les assureurs reconnaissent la gravité des impacts d'une catastrophe naturelle et comment ils tentent d'apporter un soutien psychologique et financier aux populations sinistrées.

Les collectivités locales s'engagent de plus en plus dans les actions de prévention des risques naturels. La connaissance fine de leur territoire et de ses occupants permet de mener des actions appropriées aux risques potentiels en réduisant la vulnérabilité et en protégeant les enjeux (humains, matériels) La précision de la gestion du risque est fondamentale, puisque c'est elle qui peut empêcher l'accident.

Pour mener correctement la gestion, il est nécessaire de faire un état des lieux, afin d'avoir les éléments de prise de décision. Elle nécessite différentes étapes :

  • Perception.

  • Identification.

  • Evaluation.

  • Traitement.

  • Suivi de l'évolution des risques suite au traitement.

La perception des risques diffère nécessairement d'un individu à un autre.

Pour que la perception du risque ne soit pas subjective ou irrationnel, il est nécessaire de définir des signaux ou des critères d'alerte, qui devront être interprétés rapidement.

La perception du risque porte dans un premier temps sur les facteurs de risque (ou périls). Le risque ou la situation à risques doit être identifié et les facteurs de risques (les causes, les aléas) doivent connus, ainsi que les objets du risque (en général des personnes ou des biens).

On procède ensuite à l'analyse des vulnérabilités, qui peuvent être définies à partir des facteurs de risques et des objets du risque. Cette criticité dépend de la probabilité qu'un facteur de risque survienne. Il est lui-même fonction de plusieurs facteurs propres au système concerné. La connaissance de ces différents paramètres ou phénomènes qui régissent l'aléa n'est pas facile du fait de leur nombre et de leur complexité. Cette étape, on doit aussi évaluer les risques en tenant compte des conséquences possibles. . Par ailleurs la conséquence du risque identifié est aussi parfois difficile à évaluer.

Dans cette phase d'évaluation, on prend maintenant en compte l'ensemble des paramètres de la vulnérabilité : causes (facteurs de risques ou périls), objets de risque (les personnes et les biens), et conséquences (impact) avec leurs gravités potentielles.

On peut pour trouver une valeur utiliser une approche statistique, définir un seuil, procéder à l'élaboration de scénarios d'enchaînements des événements qui peuvent conduire à la situation de crise......

Quand ces étapes d'identification et d'évaluation des facteurs de risque sont connues, il est possible d'intervenir pour réduite le risque par un traitement adapté, en agissant sur tous les paramètres de la vulnérabilité (les causes) voire protéger les objets menacés.

Exemple : Conforter une falaise ou interdire son accès.

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