Comment adopter l'interopérabilité dans son entreprise ?

Les cinq règles de structuration des données en couches

Nous énumérons les règles de propreté à respecter pour qu'un plan puisse être facilement exploité dans une opération de sémantisation, les trois premières devant être obligatoirement et complétement vérifiées :

Méthode1 : Les éléments dessinés qui sont supposés être au contact, doivent être réellement jointifs.

  • Par exemple s'ils ont été saisis avec Autocad[1], on a obligatoirement utilisé le mode « Accrochage aux objets ».Un dessin ne doit jamais être construit « à l'œil ».

  • C'est le b.a.-ba du professionnel. Sinon, les distances ne sont pas exactes, la cotation automatique est impossible, les relations de voisinage ne peuvent être détectées par les interfaces IFC ... Le plan est à mettre à la poubelle ou bien doit être saisi à nouveau en se guidant sur le dessin qui ne conserve comme statut qu'un fond de plan indicatif. Mais sauf cas spécial, l'opération n'est pas économiquement viable.

Méthode2 : Les menuiseries et équipements divers devant être inclus dans le modèle IFC doivent impérativement avoir le statut de symbole de catalogue.

  • C'est à dire pour un dessin DXF, avoir le statut de blocs (ou Wblocs) dans la terminologie Autocad[1].

  • C'est valable également pour le dessin des escaliers et des rampes. Le statut des gaines techniques est variable selon leur mode de construction. Si leurs parois sont en cloisons, alors elles sont considérées comme des petites pièces.

Méthode3 : Les composants de types différents doivent être ventilés dans des calques différents.

  • La liste, non exhaustive, des calques correspondants aux types d'entités habituellement vues dans un plan d'étage courant :

    • Murs (porteurs), en distinguant un calque distinct pour la partie porteuse

    • Cloisons

    • Garde-corps ajourés ou pleins

    • Poteaux

    • Symboles de menuiseries

    • Symboles d'équipements (sanitaires, cuisine, chauffage ...)

    • Noms de pièce

    • Noms de regroupement de pièces (appartements, services)

    • Trémies et réservations en plancher/plafond

    • Poutres si elles sont représentées en plan.

Méthode4 : Le nom d'une pièce ou du moins sa première lettre doit être situé à l'intérieur de la surface du contour.

  • S'interdire les caractères spéciaux qui ont une signification prioritaire en informatique (point, étoile, barre de fraction ...), et toujours préférer des noms le plus court possible (c'est valable également pour les noms des symboles de catalogue).

Méthode5 : Enfin, tout ce qui n'appartient pas à cette liste doit être expulsé vers d'autres calques qui seront ignorés dans la sémantisation.

  • Par exemple les hachures, cotations, repérages d'altitudes, de coupes, mobiliers de cellules, végétation, extérieurs, pochages, textes des commentaires, cartouche, ...

  • Pour beaucoup d'agences et de BET[2], ces règles élémentaires sont largement en dessous des contraintes de structuration « maison » ou qui obéissent à des conventions nationales ou internationales[3].

  1. Autocad : Logiciel de DAO généraliste mais très utilisé en AEC, produit par Autodesk.

  2. BET : Bureau d'Études Techniques.

  3. Normes de structuration des données en couches

    A l'international, on doit signaler les règles de structuration des calques de plans de bâtiment de l'AIA, (Association internationale des architectes), de l'ISO (ISO/TC10/SC8), au royaume Uni, du British Standard

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